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Aussi Loin Que S'en Souviennent Les Lilas, c'est l’œuvre de jeunesse d'Antoine Rouaud : un feuilleton radio, contemporain des toutes premières sagas mp3. D'ALQSSLL aux réalisations de la Wagaprod, énormément de chemin a été parcouru par l'auteur, et pourtant, même si cette œuvre est nettement inférieure au magistral Eden par exemple, elle est loin d'être dénuée d'intérêt...
Certes, le niveau technique n'est pas au rendez-vous, bien que la qualité s'améliore doucement d'épisode en épisode. On entend des pops, des saturations, des parasites ; le volume de certaines voix dans une partie des séquences de fin est violent ; les transitions sont inexistantes dans les premiers épisodes et les passages d'une scène à l'autre, qui se font sans la moindre seconde de silence, en deviennent brutaux. Il convient néanmoins de garder à l'esprit qu'ALQSSLL a déjà 15 ans d'existence, et que ce feuilleton a été enregistré dans les conditions du direct !
Cependant, malgré tous ses défauts techniques, il n'en reste pas moins vrai qu'ALQSSLL a quelque chose d'addictif. Les tout premiers épisodes ne payent pas de mine, mais rapidement, l'auditeur apprend à connaître les protagonistes et se familiarise avec l'univers délicieusement absurde de Bittebourg. L'histoire, qui se contente au départ d'être cohérente, se dote petit à petit d'un scénario et, l'attachement aux personnages aidant, on en vient à vouloir à tout prix connaître la suite immédiatement, même si ALQSSLL dure plus de 15 heures.
Personnellement, je considère l'épisode 15 comme un tournant du feuilleton. Il s'agit d'un épisode spécial : une parodie de Star Wars où les rôles principaux sont investis de la voix et du caractère des personnages d'ALQSSLL. Ces derniers sont tellement attachants que cette parodie en devient jouissive pour l'auditeur. Quant aux épisodes suivants, qui retournent à l'intrigue d'origine, ils montent en puissance et l'indisponibilité (espérons-le, temporaire) des épisodes 24, 26 et 27 n'en est que plus douloureuse :'(