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Concernant Le guide galactique (H2G2) :

C'est cette version française du feuilleton radiophonique du Guide Galactique qui m'a fait découvrir, il y a quelques années, l’œuvre de Douglas Adams. J'ai donc naturellement conçu une affection toute particulière pour le scénario de cette version de l'histoire (il faut savoir que l'auteur l'a significativement remaniée lorsqu'il l'a adaptée en romans). Indépendamment de ceci, je trouve que les voix, les jeux d'acteurs et les ambiances forment ici un ensemble d'une qualité exceptionnelle, laquelle vient encore rehausser la maestria de l’œuvre originale : des héros sympathiques et hauts en couleurs, un humour incomparable, une histoire loufoque à souhait qui nous balade d'un endroit à l'autre de l'univers de la manière la plus improbable qui soit, et nous emmène à la rencontre de mondes et de personnages tout aussi improbables. Je ne me lasse jamais de réécouter le Guide Galactique !
En ce qui me concerne, je ne suis en mesure de formuler que deux critiques négatives mineures. Premièrement, j'ai été légèrement perturbé par la traduction que Nicolas Botti a visiblement choisie pour le verbe anglais "to assume", à savoir "assumer" au lieu de "supposer" ou "présumer", traduction erronée que l'on rencontre une bonne demi-douzaine de fois tout au long du feuilleton. Deuxièmement, le fait que deux ou trois personnages secondaires/tertiaires manifestement masculins soient dotés de voix manifestement féminines m'a laissé quelque peu perplexe : il est assez singulier d'entendre des actrices parler au masculin sans raison apparente, même si cela ne gêne pas la compréhension de l'histoire.
Techniquement, la qualité est très bonne, excellente même si l'on considère l'âge de ce feuilleton radiophonique (21 ans).

Concernant Les Aventures de Tantousman et Biqueniouw :

Les Aventures de Tantousman et Biqueniouw sont à l'origine un délire entre deux amis qui débutaient dans la saga mp3. Celle-ci n'a été mise en ligne que quelques épisodes avant sa "fin" mais, pour des autodidactes, je ne trouve pas que la qualité technique soit mauvaise. En tout cas, moi, cela ne m'a pas freiné, d'autant que les premiers épisodes ont été refaits. Au final, j'ai été facilement séduit par les deux personnages principaux -caricaturaux mais si attachants- et l'humour peu subtil mais -presque- totalement assumé !
Dans les chapitres 1 à 4, l'action progresse assez rapidement et l'ambiance loufoque distrait avantageusement l'auditeur, ce qui permet d'occulter le fait que le scénario n'est pas très travaillé. Le chapitre 5, quant à lui, est doté d'un "vrai" scénario et l'ambiance qui y est posée est particulièrement immersive. La chanson de l'épisode 22, si elle n'est pas musicalement sans défaut, s'y intègre parfaitement. En fin de compte, j'aime tout autant les chapitres 1 à 4 que le chapitre 5, mais pour des raisons totalement différentes. Les premiers font la part belle à l'ambiance déjantée, avec des "bugs de script" et un running-gag mettant en scène une petite fille ; le dernier m'a régalé par son atmosphère intense. J'ignore pourquoi, mais elle m'a vraiment touché. Est-ce par contraste avec le début de la saga, ou pour une tout autre raison ? Mystère.
Ce qui m'a le moins plu, ce sont les chamailleries entre les personnages et les auteurs. Heureusement, ces derniers n'en abusent pas. Par ailleurs, la répétition systématique de la fin d'un épisode au début du suivant parasite un peu la fluidité de l'histoire, dès lors que l'on écoute plusieurs épisodes à la suite, mais ce n'est pas rédhibitoire. Bizarrement, il y a aussi 1 minute 10 de blanc à la fin de l'épisode 5, mais là, je chipote...
Enfin, dans la mesure où je suis un grand maniaque, je me permettrai de rappeler à quiconque lira cet avis que les pingouins ne vivent pas -et n'ont jamais vécu- en Antarctique. Je reconnais cependant que la sonorité du mot "pingouin" semble plus propice à appeler l'humour que celle du mot "manchot", donc si Ryku et Selkio en appelaient à la licence poétique, ce serait excusable. En revanche, Cindy Sander, bien qu'elle porte un pseudonyme, n'a pas de "s" à la fin de son nom, licence poétique ou pas

Concernant Kingdom Paf :

Kingdom Paf est la première parodie de jeu vidéo à avoir réussi à me captiver, moi qui n'ai pour ainsi dire jamais joué à ce genre de jeu... Cela signifie que, même sans comprendre le moindre élément en lien avec le jeu d'origine, Kingdom Paf a assez de matière pour captiver un auditeur venant d'un autre univers. Et de la matière, il y en a : le scénario est riche et dense (un moment d'inattention et vous êtes perdus !), et le fait que les héros voyagent d'un monde à l'autre permet de rencontrer des dizaines de personnages secondaires. Chacun des mondes visités est un cadre totalement différent, et cette variété fait que, tout au long des 11 heures que dure cette œuvre, celle-ci se renouvelle en permanence. Quant aux innombrables références culturelles, elles sont autant de clins d’œil adressés à l'auditeur.
Le rythme élevé de l'histoire et les excellents jeux d'acteurs contribuent à rendre cette saga immersive. Mon ressenti est néanmoins que le début de l'histoire est un peu moins captivant : je n'ai commencé à vraiment accrocher qu'à l'épisode 16. En revanche, à partir de l'épisode 22, je suis toujours scotché à 100% ! Les petits plus, pour moi, sont les chansons (celles d'Atlantica bien sûr, mais aussi celles qui se pointent sans préavis en plein milieu de l'action et qui contribuent à rendre l'ambiance déjantée encore plus dingue) et l'humour décalé - pour ne pas dire hors-sujet - de Dora (j'avoue que le parallélisme entre mon cursus post-baccalauréat et celui d'Isthun n'y est certainement pas étranger). Tout cela est bien entendu une question de goûts, tout comme le fait que je n'apprécie pas particulièrement les quelques combats qui se transforment inopinément en matchs de catch.
Moi qui suis particulièrement sensible à ça, je tiens à préciser que la fin de Kingdom Paf a été orchestrée de main de maître (une "mauvaise" fin peut me dégoûter d'une histoire que j'adorais auparavant). Je ne donnerai évidemment pas de détails, mais on ne tombe ni dans le gnan-gnan, ni dans le déprimant. J'aime !
Techniquement, les épisodes les plus anciens sont moins bons mais, à mon avis, ils restent plus que corrects. C'est surtout le premier épisode qui pêchait, mais il a été refait. Par conséquent, le passage de la voix adulte d'Isthun (qui joue Dora) dans l'épisode 1 à sa voix d'ado dans l'épisode 2 est flagrant

Concernant Les Yeux de l'Ange Bleu :

Les Yeux de l'Ange Bleu est une œuvre épatante à plus d'un titre :
- Elle dure plus de 13 heures, mais cette durée est pleinement justifiée par un scénario riche. Il n'y a pas de longueurs, le rythme est même relativement soutenu, ce qui est manifestement dû au fait que cette saga mp3 était originellement un feuilleton radiophonique.
- La narration est un pur bijou de lyrisme et, même moi qui suis un fan inconditionnel de Reflets d'Acide, je trouve que la langue de Molière est mille fois mieux domptée dans les Yeux de l'Ange Bleu. L'épisode 1 à lui seul vaut son pesant d'or sur ce point.
- L'histoire mêle le réel et l'imaginaire avec brio et surtout, en prenant son temps. Finalement, c'est quand on croit que l'on a compris comment "fonctionnait" la saga qu'on se rend compte que les règles viennent de changer... Et c'est reparti pour un tour !
- Les personnages sont délicieux, les acteurs sont magistraux et tous les sentiments possibles sont exploités. Mais les Yeux de l'Ange Bleu ne se déparent jamais d'une touche d'humour, de l'humour pas forcément très recherché, mais qui fait mouche.
- L'ambiance musicale est très réussie et nous immerge complètement dans ce voyage autour du monde, dans les années 1930...
- La qualité audio est plus que correcte, ce qui est étonnant pour une saga mp3 créée il y a 15 ans, même si je reconnais que le son de certains épisodes est moins bon (en particulier le 46, qui contient des parasites, et le 104, qui est à la limite de la saturation).

Concernant Gilbert le hamster :

Gilbert le Hamster est la saga mp3 animalière la plus réussie que je connaisse. Les bruitages sont sympas, les voix sont drôles, les caractères des animaux sont caricaturés avec panache et les péripéties de ces petites boules de fourrure combinent idéalement tension dramatique (car Gontran Dashung est aussi imprévisible que cruel) et rires à gogo. Chaque écoute est la garantie de passer un agréable moment, ponctué d'un court mais mémorable générique, et la technique bien maîtrisée ne gâche rien.

Concernant Trimoria :

Trimoria est une saga mp3 véritablement excellente, tant du point de vue technique (le seul défaut que j'ai relevé est la corruption de petites séquences dans le fichier original de l'épisode 9) que du point de vue artistique.
Le concept est original, l'humour est omniprésent, le rythme est tantôt lent (dans le monde réel) tantôt rapide (dans le monde de Trimoria) : on ne s'ennuie pas une seconde. Les musiques et les bruitages sont particulièrement réussis et les ambiances ainsi composées sont immersives. Du côté des personnages, les voix sont bien différenciées et le jeu d'acteur est irréprochable. J'adore Hall, avec sa bonne humeur et sa voix "autotunée", qui constituent un contraste frappant avec Lucas.
Trimoria est devenu un classique, et c'est mérité !

Concernant Trimoria TV :

Techniquement, je n'ai rien à redire contre Trimoria TV, mais artistiquement, je n'adhère pas du tout. Je n'ai rien contre les séries mp3 (et ici c'est ce dont il s'agit), mais le concept est poussé à son extrême limite : chaque épisode n'est qu'une simple compilations de sketchs, même s'il existe parfois des liens entre eux. Je ne suis pas très sensible à ce format, cependant ce n'est pas ce qui me pousse à cette critique négative... Mon problème, c'est que l'humour utilisé dans Trimoria TV me déplaît profondément. Je trouve les blagues, soit éculées, soit cruelles. Ce n'est que mon point de vue, et je ne souhaite aucunement décourager les nouveaux auditeurs, car si cette création de Flo, comme beaucoup d'autres, a beaucoup de succès, ce n'est certainement pas sans raison.

Concernant Le Cacao Qui Tue :

Le Cacao Qui Tue se démarque techniquement des autres sagas mp3 par le fait les performances des acteurs ont été enregistrées en studio avec un bruiteur en direct. Le résultat est bluffant, d'une qualité sonore impeccable.
L'histoire se déroule dans un cadre assez inattendu, dans un univers anachronique, et le scénario est émaillé d'une multitude de péripéties loufoques. L'ensemble est délicieusement déjanté du début à la fin ! Le grand nombre d'acteurs et l'utilisation d'accents créent une très large une palette de voix, ce qui permet à l'auditeur de reconnaître facilement l'identité des nombreux protagonistes. Tous sont joués magistralement par leurs acteurs et le résultat est absolument convaincant. L'ambiance elle aussi est particulièrement bien posée, grâce aux bruitages, aux musiques et surtout aux chansons, qui apportent encore un plus à cette œuvre.
Du côté du scénario, même s'il se passe énormément de choses, on a un peu l'impression de faire du sur-place, car on ne sait toujours rien à propos du fameux cacao qui tue, pour ainsi dire jusqu'au dénouement. Les auteurs l'assument pleinement, comme on le comprend dans les interventions de la narratrice et, finalement, cela ne nuit pas significativement à la qualité de la saga.

Concernant Totchinuko 1 :

Totchinuko est une saga mp3 ancienne dotée d’un scénario classique, linéaire.
La présence d’un assez grand nombre de références, notamment à d’autres sagas mp3, est intéressante. En termes de personnages, il est dommage que les voix des différentes personnes âgées se ressemblent autant, mais ce n’est pas un problème pour la compréhension de l’histoire. Par ailleurs, bien qu’elle soit secondaire, je trouve la façon de présenter l’idylle entre les deux protagonistes plutôt réussie.
D’un point de vue technique, la qualité sonore est médiocre et le mixage est parfois inégal.

Concernant Le Testament :

Le Testament est une saga mp3 plutôt sympathique. Les personnages sont assez attachants (j’adore la bonne humeur inaliénable de Francis et le tic fantômesque de Malcolm), même si Jean Martin a tendance à abuser de son gros rire gras.
Néanmoins, l’immersion dans l’histoire est légèrement perturbée par des fautes de langue. J’ai également été quelque peu étonné par les aspects temporels du scénario : les divers membres de la famille Martin semblent bizarrement échelonnés dans le temps…
Techniquement, le niveau de cette saga mp3 est correct, sans être exceptionnel.

Concernant DebilO :

Le scénario de DebilO n’est pas très développé. Cette saga mp3 est essentiellement centrée sur l’action et cela ne lui a pas permis de bien vieillir. Je n’ai pas trouvé les personnages particulièrement attachants, même si j’avoue bien aimer Stiffy. En revanche, le fait que l’ensemble du groupe s’acharne continuellement sur Mella, sans raison apparente, ne m’a pas plu.
Techniquement, la qualité sonore est médiocre et le mixage est parfois inégal. Quant aux bruits de pas, ils ressemblent à du pop-corn qui explose…

Concernant La Tour de Baal :

La Tour de Baal est une saga mp3 ancienne qui a très bien vieilli. Bien que la qualité sonore soit médiocre, en particulier celle des premiers épisodes, l’aspect artistique est excellent.
L’originalité de l’histoire réside dans le fait que les héros sont un groupe d’aventuriers chaotiques mauvais. Parmi lesdits aventuriers et les autres personnages principaux qui apparaissent tout au long de l’intrigue, certains sont vraiment géniaux : leurs voix et leurs jeux d’acteurs, qui mettent en valeur l’étrangeté de leurs caractères et le comique des situations, sont un véritable régal ! En revanche, j’ai été très déçu par la disparition brutale et simultanée, pratiquement passée sous silence (c’est l’affaire d’une phrase dans la narration), des deux éléments féminins du groupe.
Une autre spécificité de la Tour de Baal est que son scénario est explicitement celui d’un jeu de rôle, dont les joueurs et le maître de jeu se dévoilent régulièrement en tant que tels (ils quittent leurs rôles pour interagir entre eux ou avec d’autres personnages "réels"). Ces intermèdes sont très bien gérés, même si je trouve qu’il y a un peu trop de chamailleries entre les participants du JDR.
En termes d’ambiance, j’ai été plus que satisfait. Je trouve les musiques tout à fait adaptées à l’univers de la Tour de Baal et surtout, elles sont vraiment accrocheuses.

Concernant Elferion :

Elferion est une saga mp3 "socqatoesque" assez classique (il faut dire qu'elle est ancienne) mais sympathique. Les hommages au Donjon de Naheulbeuk et aux Aventuriers du Survivaure y sont légion, mais le scénario n'en est aucunement inspiré, mis à part quelques détails ponctuels. Je trouve assez original que l'elfe qui est le héros de cette histoire ait un caractère qui se rapproche de celui d'un nain.
Techniquement, la qualité sonore est médiocre. La musique est parfois trop envahissante, notamment pendant les scènes de combats. Ces dernières me paraissent d'ailleurs un peu bordéliques...

Concernant Le Camping Infernal :

Le Camping Infernal est une saga mp3 fantastique traitée avec beaucoup d'humour. On y ressent nettement l'inspiration du Donjon de Naheulbeuk (dans certaines répliques voire dans la voix de Martin, qui rappelle le Nain), mais l'histoire est tout à fait différente et prend place dans un cadre contemporain.
L'intrigue est sympa, même si j'ai eu l'impression que le dénouement de la plupart des problèmes rencontrés par les personnages principaux était franchement tiré par les cheveux... Ceci dit, l'objectif était peut-être de donner un côté "décalé" à la saga, ce qui reste cohérent. Mes moments préférés : la présentation des 12 braconniers et la rencontre avec Jean-Robert Papin ! Mon petit bémol : Ben le trouillard et souffre-douleur, qui est un peu trop cliché à mon goût. En tout cas, l'humour est toujours au rendez-vous et certains personnages, comme Gérald (que je trouve d'ailleurs assez original), y contribuent beaucoup.
Ce qui m'a quand même un peu déconcerté dans cette saga, ce sont les descriptions que les héros font de leur environnement. En effet, ces descriptions sont manifestement destinées aux auditeurs (puisque les protagonistes savent déjà ce qu'ils voient et n'ont pas de prétexte pour les énoncer, comme dans le Donjon de Naheulbeuk où la magicienne doit faire un plan), mais cela n'est pas dit clairement : le brisage du 4ème mur, bien que récurrent, reste donc toujours implicite.
Du point de vue technique, la qualité est correcte.

Concernant Le Lycée Infernal :

De saga en saga, CricOfWar fait d'énormes progrès. Et avec le Lycée Infernal, il commence à être sérieusement bon.
Bien que cela ne soit pas particulièrement original, j'ai bien aimé que le cadre de l'histoire soit un lycée et son internat, et j'imagine que cela doit rappeler des souvenirs à beaucoup, comme à moi. Du coup, je n'ai pas eu besoin de spécialement m'identifier à l'un des héros pour avoir l'impression d'être en quelque sorte en leur compagnie ! Quoi qu'il en soit, tous les personnages m'ont beaucoup plu et les acteurs ont un jeu tout à fait correct. L'ambiance est sympathique, le rythme de progression de l'intrigue me semble bien dosé et surtout, il ne fait pas intervenir une succession de Deus ex machina : ce n'est pas réaliste (normal, c'est du fantastique), mais c'est cohérent !
Sur le plan technique, la qualité est bonne.