Netophonix - Le forum
https://forum.netophonix.com:443/

Analyse narrative : Les degrés de connaissance
https://forum.netophonix.com:443/viewtopic.php?f=28&t=8205
Page 1 sur 1

Auteur:  Kaiett [ Dim 28 Fév 2010, 18:31 ]
Sujet du message:  Analyse narrative : Les degrés de connaissance

J'ai passé plusieurs heures à lire tout le contenu de cette rubrique, le sujet n'est pas abordé de façon explicite mais il est probable que l'on en ait parlé brièvement.


-1- Introduction :

La notion de degré de connaissance est assez simple à comprendre. Enfaite, elle se fait souvent inconsciemment, pourtant il s'agit d'un choix à faire et qui influence grandement sur la présentation de l'histoire. Ou simplement comprendre le fonctionnement peut-être utile.


-2- Le narrateur :

Pour bien saisir la suite, il est nécessaire de définir les deux types de narrateur :
-Le narrateur interne, personnage à part entière qui fait partie de l'histoire et pour cette raison il ne connait pas tout les évènements qui se déroulent car il la "subit" (le récit est donc narrée à la première personne, en "je");
-le narrateur omniscient, qui est en dehors de l'histoire (il voit donc tout) et qui sait tout (le récit n'est pas narrée à la première personne car il ne fait pas partie de l'histoire).


-3- Schéma du degré de connaissance :

Image
Réalisé par mes soins.

Nous allons définir 3 degrés de connaissance :
-La "base" de la pyramide : Niveau d'inconscience : aucune information;
-Le "milieu" : Niveau intermédiaire : une partie des évènements est connue;
-Le "sommet" : Niveau d'omniscience : connait l'intrigue & tout les évènements de l'histoire.

Légende :
-A = Auditeur;
-P = Protagoniste (personnage principal de l'histoire);
-N = Narrateur.


-4- Explications :

Prenons pour exemple Reflets d'Acide :

Image

C'est une structure très courante. L'auditeur est au même niveau que le narrateur, celui-ci étant tout en haut de la pyramide. Ils sont donc tout deux omniscients, c'est-à-dire que le narrateur va "emmener" avec lui l'auditeur à un Lieu X où se passe une Action X, puis l'emmener à un autre Lieu Y où se passe une Action Y.

Tandis que le Protagoniste est au milieu de la pyramide : il est entrain de subir l'histoire, il la vit. Il ne peut par conséquent pas savoir ce qu'il se passe à un autre endroit, alors que c'est le cas de l'Auditeur & du narrateur car ceux-ci se situent à un degré de connaissance supérieur du Protagoniste.

Note : Ce n'est pas parce que l'Auditeur est omniscient (qu'il sait tout les évènements qui sont entrain de se dérouler) qu'il n'y a pas d'intrigue; l'intrigue est bien présente et sera résolue dans le futur.



-5- Ce que cela influence :

*Cela peut intensifier ou atténuer le suspense. Effectivement, si l'Auditeur se situe tout en bas de la pyramide (exemple : la bande annonce du Survivaure, où l'on ne connait même pas le synopsis), sa curiosité sera beaucoup plus "titillée" que si l'Auditeur se situe en haut (dans ce cas il n'a plus qu'à suivre l'histoire, même s'il y a une intrigue qui sera résolue dans le futur, il n'a qu'à "attendre", il dispose de toutes les informations nécessaires).


*La présentation de l'histoire est différente aussi. Exemple : si le schéma est sous cette forme :

Image

Il s'agit d'un narrateur interne. Comme dit au -2-, l'histoire sera narrée à la première personne, et va prendre une forme de "vécu". Les introductions des épisodes de "La quête de Yolan" est un bon exemple de ce type de narration. Par exemple l'Auditeur a l'impression que l'Antagoniste s'adresse à lui (vu qu'il raconte sa propre histoire, il la raconte à quelqu'un) et qu'il est pris en considération par l'Antagoniste, cela peut ajouter un effet "chaleureux".

La présentation est donc sensiblement différente (L'histoire n'est absolument pas racontée de la même manière entre Reflet d'Acide & La quête de Yolan).

PS : Pas complétement fini, doit être peaufiné mais j'attends des réactions pour voir si c'est assez clair.

Auteur:  Blast [ Dim 28 Fév 2010, 19:31 ]
Sujet du message: 

Non, c'est pas trop clair. Je ne comprends pas ce que tu veux conclure.

Pourquoi introduis-tu à la toute fin la notion d'antagoniste ? Une typo ?

Par ailleurs, pourquoi réduire ces notions à la présence d'un narrateur ? Dans une structure dialoguée (théatre ou, justement, histoire audio), il n'y a pas obligatoirement narrateur. Pourtant, par le jeu de la mise en scène on peut faire en sorte que les spectateurs/auditeurs aient plus d'information que les personnages (confidences au 4ème mur comme dans Molière, ou simplement jeu de scène auquel le spectateur/auditeur assiste mais pas certains personnages), ou au contraire les faire découvrir les information au fur et a mesure que les personnages ne les découvrent.

Enfin, je ne vois pas trop en quoi cette prise de conscience pour le scénariste est importante. A mon avis, c'est une notion qui semble si évidente qu'elle ne mérite guère d'être exprimée.
Surtout que le scénariste peut alterner les deux approches au fil de son histoire.
De façon consciente ou non, d'ailleurs.

Auteur:  Kradukman [ Dim 28 Fév 2010, 20:11 ]
Sujet du message: 

Accessoirement, il manque pas mal de cas (ou alors, c'est parce que ça n'est pas encore peaufiné) ;)

Auteur:  Velvorn [ Dim 28 Fév 2010, 20:37 ]
Sujet du message: 

Je suis de l'avis de Blast.

C'est sympa tout ça, mais moi si je veux écrire un scénar, après la lecture de ton topic, j'en suis toujours au même point... :smt017

Disons que c'est utile si on veut faire une analyse de quelque chose, mais en aucun cas (pour l'instant en tout cas, puisque tu dis que tu vas paufiner tout ça) ça n'aide l'auteur.

Auteur:  Nohio [ Dim 28 Fév 2010, 20:45 ]
Sujet du message: 

Oui il manque des cas, par exemple le narrateur peu être externe : il n'est pas protagoniste mais pas omniscient non plus, il est spectateur de l'histoire tout comme nous et est présent pour nous donné une représentation mentale des choses qu'il est (dans un livre ou dans une saga mp3) le seul à voir.

Auteur:  Kaiett [ Lun 01 Mars 2010, 01:13 ]
Sujet du message: 

Merci de ne plus poster après ce message.

Je vais un peu tout ré-expliquer et aller là où je veux en venir.

Décidément, les nuits blanches ça me réussit pas. :tronche2:

J'ai passé pas mal de temps là-dessus (et pour les schémas aussi), et j'ai un peu bâclé la fin. Mea culpa.

Demain, je refais ça proprement. Si je post quand même ce message, c'est pour dire que Oui, il manque des Cas. Mais c'est un peu voulu, car j'en suis conscient mais je ne jugeais pas nécessaire de recenser tout les cas de figures. J'ai bien précisé que c'était des exemples. Ma foi, si vous voulez (une fois que j'ai tout redétaillé), rien ne m'/nous empêche de recenser tout les cas possibles.

Bonne soirée.

Auteur:  Javeldose [ Lun 01 Mars 2010, 15:33 ]
Sujet du message: 

Dans ma théorisation de l'acte créatif dans la saga mp3, j'ai déjà ma partie discutant de la narrativité et du niveau de conscience/connaissances de l'auditeur par rapport au narrateur ou au personnage (ou du perso par rapport au narrateur et auditeur, ou ... ça arche dans tous les sens) mais avoir une deuxième définition fait par quelqu'un d'autre est enrichissant.

Auteur:  JBX [ Lun 01 Mars 2010, 18:14 ]
Sujet du message: 

Désolé de rebondir de façon "nombriliste" pour le coup, mais je pense que le "Narrateur" de Reflets d'Acide se croit "omniscient" alors qu'il se retrouve bien souvent au même niveau que les protagonistes, puisque lui aussi doit subir des aléas.
Du coup, les frontières pyramidales sont moins figées ^^

Auteur:  Wild [ Lun 01 Mars 2010, 19:02 ]
Sujet du message: 

La pyramide que tu définis est en fait un peu trop compartimentée. Il y a bien les focalisations interne, externe-que je trouve le moins intéressant, on a plus de mal à rentrer dans l'histoire que l'on écoute- et zéro-omniscient, mais là où ça devient intéressant c'est lorsque le narrateur n'est pas seulement une sorte d'entité un peu éloignée des personnages mais qu'il fait partie intégrante de l'histoire,
JBX a écrit:
le "Narrateur" de Reflets d'Acide se croit "omniscient" alors qu'il se retrouve bien souvent au même niveau que les protagonistes, puisque lui aussi doit subir des aléas.
+1
Dans ce cas là on franchit une sorte de barrière entre le fond et la forme de l'histoire, en fait. Malgré son statut quasi divin, le narrateur est lui même entraîné dans l'aventure. Enfin c'est mon avis, après chacun voit différemment les choses :D

Auteur:  Blast [ Lun 01 Mars 2010, 19:44 ]
Sujet du message: 

JBX a écrit:
Du coup, les frontières pyramidales sont moins figées ^^
Ce qui démontre bien les limites de la théorisation. :D
On ne fait pas une thèse de français et on ne vise pas un fauteuil à l'Académie Française. On écrit des histoires marrantes (ou sérieuses), au feeling, en se basant sur notre propre sensibilité et notre expérience tirée des bouquins qu'on a lus, des films qu'on a vus, des histoires qu'on a entendues.
Ça ne veut pas dire qu'on ne cherche pas à bien le faire, mais de là à déterminer si on est dans tel ou tel type de narration, voire à influencer notre écriture pour s'adapter à tel ou tel moule, franchement, je ne vois pas trop.
Peut-être dans 30 ans, quand la saga MP3 d'Arts et d'Essai sera inventée, mais pour l'instant écrivons nos histoire avec nos tripes, faisons nous rire (ou peur) et faisons rire (ou peur à) nos auditeurs. Tout simplement.

Page 1 sur 1 Le fuseau horaire est réglé sur UTC+1 heure [Heure d’été]
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
https://www.phpbb.com/