Celebo a écrit:
Pour la normalisation des pistes de voix, personnellement, je les normalise toutes à -3db (si ça peut t'aider

).
C'est un peu haut à mon avis.
D'après les ingé sons de mastering que je connais (d'accord c'est du mastering de musique, mais les principes de base peuvent être respectés), un titre envoyé au mastering doit tourner entre -12 et -24 dB RMS et ne doit pas dépasser les -6 dB sous peine de ne plus laisser aucune marge de manoeuvre à l'ingé son, le principe étant que le mix doit avant tout
bien sonner et surtout ne pas sonner
fort (parce que ça c'est l'étape du mastering).
Ceci dit, comme on n'est pas des ingé sons de mastering et qu'on ne va pas vraiment faire un mastering de ouf avec des compresseur de chez Manley on n'est peut-être pas obligés de rester aussi strictement dans ces limites, mais soyons clairs, si les prods de Bux, de Mitch ou de Knarf pêtent autant, c'est parce qu'ils distinguent clairement le
mix du
mastering final et donc qu'ils ne mixent pas à burnes.
Effectivement, quand je fais un enregistrement pour un créateur, je fournis généralement le résultat final nettoyé et normalisé sur -6dB, parfois -3dB.
Paradoxe ?
C'est évidemment le contraire du principe que j'ai édicté plus haut
mais c'est un choix réfléchi et il est particulier à mon matériel :
Mon enregistrement est effectué en 24 bits (et non pas en 16 comme la plupart des créateurs qui passent par leur carte intégrée) ce qui me donne toute la marge nécessaire pour faire une bonne prise à -14dB RMS voire moins, suivie d'un nettoyage de base et une légère compression avant de normaliser et puis seulement de réduire à 16 bits par un dithering.
Ainsi, comme j'ai une marge confortable (48 dB, rien que ça!), je préfère donner un enregistrement plus fort que nécessaire qu'il faudra probablement baisser au mix qu'un enregistrement qui pourrait, selon les circonstances, être un peu trop faible et qu'il faudrait pousser, ce qui augmenterait d'autant le bruit de fond.
Mais si on enregistre en 16 bits, comme 95% des créateurs ici, la marge de manoeuvre est beaucoup plus étroite :
- Enregistrer à -14dB (peaks à -6dB) pour ne pas pousser son préampli dans le rouge (la saturation analogique est moins hideuse que la saturation numérique, mais pour la voix, c'est quand même pas l'idéal), mais pas moins pour ne pas perdre trop de dynamique et ne pas être trop proche du bruit de fond.
- Faire les nettoyages nécessaire (DC-Bias, coupe-bas, bruit de fond, gate), Compresser un peu si c'est utile avec un rattapage de gain si on veut mais
ne surtout rien normaliser pour ne pas monter son bruit de fond inutilement.
- Mixer, de préference en 24bits ou, mieux, 32bits float. Là on peut jouer sur les volumes (tout en gardant un oeil sur le vu-mètre du master pour ne pas monter inutilement trop haut)
- Bounce final
- Verification du mix
- Mastering de base avec nos petits moyens, nos petits compresseurs, nos petits equaliseurs, nos petits moniteurs, notre petite expérience (là une plate humilité s'impose)
- double vérification du mix masterisé
- Dithering en 16 bits
- triple vérification
- compression en MP3 ou OGG Vorbis
- vérification finale
Pour les sources externes, voir
ici par exemple, ou sur audiofanzine, à la section mastering, naturellement.