Créateur |
|
|
33 ans · 513 posts Inscription : 7 Avril 09
|
Voilà qui est fait : Reflets d'Acide est une excellente saga mp3, ça, ce n'est un secret pour personne.
Pour tellement personne, en fait, que la sortie (plus ou moins imminente...) du dernier épisode devrait probablement plonger une bonne partie de la population dans une profonde déprime qu'aucun Pepito© ne saurait faire disparaître. Ce ne sera pas joli, ça non...
La bande dessinée, elle, saura à la rigueur faire encore tenir les fans de la série quelques temps avant qu'ils ne mettent définitivement fin à leurs jours. Mais ce ne sera hélas qu'un sursis.
Il fallait réagir. Trouver un moyen de garder l'intérêt de la communauté des fans, et par là même, assurer la survie d'une partie de nos concitoyens. Une mission dont s'est personnellement acquitté Jacques-Boule Xenotique, plus connu sous le nom de JBX, le créateur de la série.
Knarf a donné une suite aux aventures de l'équipage du Survivaure grâce à la bande dessinée, PoC fait de même avec les romans Naheulbeuk, en plus de s'atteler à une nouvelle visite du donjon en série animée, Jean-Boris Xanadu, lui, a décidé d'offrir aux fans une tout nouvelle expérience de l'univers de la saga Reflets d'Acide, avec la création de
C'est dans les entrailles d'un festival ou d'une convention du Sud de la France que les apparitions du jeu, encore en stade de développement (1382 versions sorties à ce jour), se font encore les plus fréquentes. En effet, la créature de Jacob-Bravo Xylophone s'épanouit dans les milieux chauds et humides.
C'est accompagné du créateur lui-même et de sa compagne Pétulia que le jeu dévoile sa parure. Mais c'est bien lui qui commence à se jouer de notre impatience. Bien confortablement logé dans sa valise vitrée, il laisse sans vergogne apparaître ses divers éléments, attisant notre curiosité.
L'on s’assoit alors. L'excitation est à son comble.
- Première phase de jeu : la disposition.
Il y a un plateau, il y a des pions, il y a des dés, il y a des cartes, il y a des jetons, il y a des boîtes, il a des tableaux... c'est riche, c'est vivant et c'est très coloré. Comme la saga mp3.
Le plateau semble définir, tel un jeu de l'oie, un chemin que les pions doivent probablement suivre, et qui passe par des lieux... étrangement familiers également. Une forêt, un fleuve, une grotte, un bivouac, une colline, un mont, un gouffre ? J'ai définitivement déjà entendu ça quelque part.
Et ce pion noir, orné d'un œil reptilien ? Si vous voulez mon avis, ça sent le souffre. A différents endroits du plateau, des cartes. On peut y lire "Héros", "Loot", ou encore "Imprévu". Le plus intriguant reste sans nulle doute le bâton. Il y est inscrit "Maître des Aléas".
Et puis il y a le petit sac Kookaï© (très roleplay) contenant des gemmes en plastique. Violettes, vertes, oranges, bleues, rouges... quand je vous disais que c'était coloré.
Le tout en plastique. C'est chic.
C'est après avoir ainsi achevé de nous hypnotiser que Joël-Béranger Xérostomie sort les derniers éléments essentiels au bon déroulement de la partie : des tableaux et des petites cartes, avec beaucoup de texte dessus. Et le livre des règles. Avec beaucoup de texte dedans.
- Deuxième phase du jeu : explications succintes pour règles intuitives.
"C'est pas complexe, c'est complet." - JBX
A ce moment de la partie qui n'a pas encore commencée, c'est avec une petite goutte de sueur perlant le long de sa tempe que Jocelyn-Bernard Xiphoïde s'éclaircit la gorge pour commencer à traiter des règles. L'atmosphère surchauffée de la salle, sans nul doute.
Le principe est simple : chaque joueur (jusqu'à six) incarne un narrateur, représenté sur le plateau par les fameux pions, chacun d'une couleur différente (violet, vert, bleu, rouge, blanc ou orange).
A la suite d'un draft parmi les cartes "Héros", chaque narrateur se voit ainsi attribuer sur son tableau à héros une équipe de cinq personnages, ayant chacun leurs forces, leurs faiblesse, leurs compétences. Et chaque équipe est en charge d'une quête, choisie parmi deux cartes "Quête" distribuées au hasard entre chaque narrateur.
Mais le Dieu des Aléas et du Hasard, scrutant chaque narrateur de son œil taquin, est un farceur. En effet, chacune des quêtes du jeu demande aux équipes d'aller visiter le Gouffre de AAAAAAAA, en passant toutes par le même chemin. Pour chacun des narrateurs, le but est alors de guider son équipe et d'accomplir la quête avant les autres. Et accessoirement, de rester en vie. Car oui, les personnages peuvent mourir dans ce jeu. Et de manière très sale, même.
Or, accomplir la quête demande de passer par un itinéraire dangereux, avec des épreuves périlleuses, des narrateurs adverses cherchant à nous mettre des bâtons dans les roues, des bestioles pas très gentilles, des saletés de dés, des jetons traîtres et des gemmes scélérates. Chacun de ces éléments ayant des règles bien précises, la partie du jeu dédiée à l'explication est indispensable. Et non, ce n'est pas sorcier. C'est juste précis. Non mais.
De plus, Joseph-Blaise Xénophon n'a pas encore mentionné cet inquiétant pion écailleux et sombre... "Je vous expliquerai après", nous rétorque le brave homme, le souffle court, tandis que Pétulia nous toise d'un regard qui semble vouloir aspirer nos âmes avec la densité d'un soleil mort. Nous ne disons plus rien et portons une attention renouvelée à nos genoux.
- Troisième phase du jeu : le jeu
Une partie de Reflets d'Acide, c'est long. Quatre heures. Parfois plus, rarement moins.
C'est qu'il s'en passe, des choses, sur ce carré de plastique : ici, le Maître des Aléas fait faire un jet d'agilité à une équipe qui n'est plus constitué que de trois personnages parce que les deux autres se sont mangé des Nécropoles dans la tartelette, pendant que le narrateur maudit ses dés en silence, et là un imprévu honteux fait automatiquement réussir une épreuve, tandis que plus tard, un jeton tue le chef d'équipe de celui qui fut autrefois votre ami (cf. Syndrôme de Mario Kart). Le tout est bien sûr un peu hésitant au départ, le temps pour chaque joueur d'assimiler les règles.
Mais petit à petit, le rythme se met en place, les joueurs parlent de plus en plus vite et de plus en plus fort, et la partie se met à vivre, exhudant une dynamique qui se met à attirer les visiteurs environnants.
Ça y est, nous sommes encerclés par un groupe de spectateurs alors que deux équipes d'aventuriers se rencontrent et que le narrateur va essayer de voler le trésor de guerre de son adversaire. Les cartes volent, les dés roulent sur les rageux, et les curieux prennent même des photos, bref : une petite communauté commence à se créer autour d'un jeu qui n'est pas encore fini.
Et quand tout se termine, que chacune des équipe a finit par se faire engloutonner par une dragonne pas très gentille, que la quête a été réussie, ou que la fuite par le portail du Gouffre a pu se faire sans trop de dommage, c'est avec énormément de satisfaction.
Parce que nous avons vécu une vraie aventure, que c'était vivant, que c'était marrant, que c'était parfois frustrant, et que, même au bout de quatre heure, on veut tout simplement recommencer. Le temps d'une partie en coopération, peut-être ? Ah oui, mince, je vous ai pas dit qu'on pouvait aussi jouer en coopération.
En résumé, le jeu de plateau Reflets d'Acide permet aux fans de faire leur propre aventures dans l'univers de la saga, avec un système prenant et divertissant, pour des parties riches et pleines de rebondissement. Même les non-initiés et ceux qui ne connaissent pas la saga seront aux anges.
Pour l'heure, il faut ranger.
- Quatrième phase du jeu : rangement.
Ne me demandez pas comment faire rentrer tout ça dans la valise. Je n'en sais RIEN.
Quand est-ce qu'il sort, le jeu ? Comme dirait Jules-Brandon Xerox : "Dans un certain temps." Et pif.
Dernière édition par Azmar le Lun 06 Oct 2014, 20:54, édité 1 fois.
|
|