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Bonjour à tous, il y a quelques semaines un grand fan de votre communauté m'a fait découvrir le monde fantastique des histoires mp3. En plus du fait que c'est dynamique et enchanteur, en tant que dyslexique j'ai découvert une super façon d'esquiver la lecture! Si je n'aime pas lire, il n'en est rien pour l'écriture. J'ai commencé l'écriture d'une histoire fantastique et je souhaiterai, maintenant que je vous connais, proposer une adaptation mp3. La 15ème Arcane [Genre] fantastique étendu [Ambiance] l'histoire se déroule majoritairement au Moyen-âge, XIIIe siècle, avec quelques libertés. [Synopsis] Nell, personnage mystérieux pour elle-même et pour les autres, raconte les évènements qui l'ont poussé du haut d'une falaise en terres celtes. [Personnages] Nell, personnage féminin dans toute sa splendeur et sa contradiction. Un Merlin paternel qui recueille l'enfant qui devient jeune fille. Yann, futur chevalier, fils d'un forgeron et d'un dame d'un autre territoire. Humble et loyal. Léo, demi troll passionné de science. Margot, le bout de choux de l'histoire Matthieu, futur chevalier, rebelle et de famille noble Isabel, jeune fille très raisonnable qui contraste avec le personnage de Nell. Et pléthore d'autres personnages! Les premiers chapitres sont très narratifs mais après l'installation de l'histoire c'est plus dynamique. Personnellement j'apporte l'histoire mais pour le reste je n'ai rien...( désolé ) si cette histoire intéresse du monde pour la construction d'une histoire mp3 elle est votre... j'ai environ 200 pages de roman prêtes à reformuler Chapitre : P-1-2-3 Narrateur : jeune femme, voix suave. 20aine Nell : enfant légèrement sauvageonne. 11 ans Merlin : voix mature. Pour l'instant 40aine Yann : voix jeune homme loyal, posé. 14 ans Matthieu : voix jeune homme rebelle, insolant. 13 ans Prologue Narrateur ( Nell instant T jeune fille ) Il fait frais, mon corps repose sur le sol, je sens l’humidité sous mes doigts. Alors que le brouillard règne dans ma tête, un murmure flotte et semble demander ( son : murmure « pourquoi » ) « pourquoi ». Non… Ce n’est peut-être que le vent qui s’insinue dans celle-ci ou la fin de ce rêve qui n’en finit plus. Une lumière aveuglante me brûle la peau. ( son : oiseaux, feuille d'arbre ) ( son : papier froissé ) Je froisse un papier, une vieille lettre dans ma main. Je me redresse, tourne sur moi-même, ma tête est lourde. La forêt de toutes parts domine, noyée dans un bruissement d’eau. ( son : eau qui coule ) La lettre m’apparaît, tachée de sang, il ne reste que quelques mots : ta trahison… jamais… pourquoi… Je marche droit devant, vers l’eau pour me laver de tout ce sang, le mien peut-être et celui d’un cœur de bête que je ramasse avec dégoût... tout est toujours flou. À quoi pouvait t-il servir ? La source est là; révélée par la lumière, elle se laisse tourmentée par des roches, témoins endormis du passé.
Terres d’Écosse, d’Irlande ou de Bretagne, toutes les forêts parlent le même langage et par le sang elles sont liées. Quel pouvait être le nom de celle ci ? Son pays? Une ancienne vie me rappelle à elle, cette forêt m’est inconnue mais si familière qu’elle en est glaçante malgré la douceur du levant.
( son : sabots de chevaux frappant la terre ) Au loin, des chevaux sont lancés au galop ; leurs sabots claquent sur les pierres des chemins, ils entrent dans l’enceinte de la forêt, ils se rapprochent.
( son : cris d'hommes menaçants ) Les cris de cavaliers troublent l’eau souillée de sang, son instinct frissonnant m‘induit la fuite. Sur le bord, un saule-pleureur laisse ses branches à la dérive du vent et du courant, créant un rideau où se cache l’âme perdue. Les claquements deviennent plus forts jusqu’à en être étourdissants. Sur le haut de mon sein, près du cœur, se fait sentir une entaille, le sang s‘évade sur ma chair, il coagule autour de la plaie saillante et ruisselle vers mon ventre. Je déchire un bout de ma chemise blanche, maculée de rouge pour faire pression. Tout revient alors à mon esprit : les chevaux, le cavalier, l’épée, le sang sur mes mains … Un cri, j’entends un cri d’appel, on attend une réponse.
Un cavalier ( menaçant, provocant, limite amusé ) sorcière, sorcière tu dois payer ton crime, rends toi.
Narrateur ( son : écho de voix, vent, feuilles frémissantes ) La voix résonne, le vent se lève plus fort, les feuilles frémissent sur son passage, il s‘engouffre à travers les bois changeant l‘atmosphère, un frisson me traverse. Ils sont trois, peut être quatre à attendre, à guetter un signe, un mouvement. Que dois-je faire? Rester là, courir, mais où? De l’entaille ruisselle toujours un peu de sang. Mes assaillants ne sont plus très loin, ( son : bruit de métal sondant les fourrés ) ils sondent le bois du bout de leurs épées tranchantes, les faisant ratisser toutes les fougères, buis, talus des alentours. Des contusions s’observent à la surface de ma peau, ainsi qu‘une marque rouge dans la pliure de mon coude. Avant de penser à leur provenance, je prends une impulsion. ( son : bruit de branchages brisés et de feuilles ) Dans un élan, je prends la fuite. Courir! Courir plutôt qu’être brûlée vive sur leur bûché devant la populace huant et crachant. Dans ma course, des ronces me déchirent la peau, les arbres défilent, une clairière scarifie l‘étendue, puis je m‘arrête! ( son : vent, retour de vague sur falaise ) Le vide, la fin, le néant sous mes pieds. La falaise rongée depuis des centaines d’années s’ouvre sur l’océan. Une larme coule sur ma joue. Derrière moi, alors que mon accablement règne, j’entends déjà rire les cavaliers brandissant de leurs fourreaux quelques armes pour m’assassiner. ( son : ricanements et métal ) L’un d’eux descendu de cheval engage ma défaite. Je recule d’un pas, puis de deux sans trop savoir. Un courant d‘air remonte des eaux alors que je regarde mon tombeau. Il avance d‘un pas assuré, son arme rangée, il sait qu‘à ce moment il n‘y a plus d‘issue. Sa main prend mon cou avec force, ma gorge se sert, mes larmes coulent le long de cette main qui m’oppresse. Plus qu’un pas et c’est le vide, la chute est inéluctable. Leurs sourires satisfaits alors que je perds pied, contemplent ma descente aux enfers. Une vague frappe la craie de la falaise, de la rupture du monde, de l’en deçà1 et me ramène vers ses profondeurs pour l’au-delà. L’eau, l’eau qui pénètre partout, dans mon nez, dans ma bouche, et une mort lente et douloureuse qui se laisse attendre. Le voile sombre de mon passé s’était évanoui alors que la mort approchait.
Au début… Chapitre I
Narrateur ( Nell instant T ) Un matin d‘automne, alors qu’elle traversait la forêt de Brocéliande où jamais aucun chevalier ne s’aventurait seul par peur de quelques maléfices, une vieille femme trouva dans le creux des racines d’un chêne un enfant langé. Ce bébé de deux ou trois mois ne paraissait pas troublé par sa situation. ( son : gazouillis de bébé ) Il arborait un sourire qui faisait pétiller ses deux petites prunelles. L’ayant pris dans ses bras, elle avait fait de lui son ange, comme si elle-même l’avait enfanté. Elle l’avait emmené et élevé jusqu’à «mes»onze ans.
L’aube de ma vie avait dépendu d’elle, Macha était ma bonne fée, mais sa vie avait déjà vu trop d’hivers, de guerres, de famines... Sa perte m’avait laissée sans mot avec pour seule consolation le savoir qu’elle m’avait enseignée. ( son : villageois marmonnant dans l'activité générale d'un village ) Au village elle était connue et crainte, sauf en cas d’utilité! On disait d’elle, qu’elle aimait le Diable, que c’était une jeteuse de sort. Bien sûr il n’en était rien, mais « on » le disait, donc « on » le croyait. « On » c’est toujours personne et tout le monde à la fois. La peur du Diable, si présente chez les villageois les poussait souvent à utiliser ce « on » … A sa mort, le propriétaire de la petite ferme où nous vivions m’avait déposée sur une estrade à la foire. Pour lui, une enfant c’était trop de travail et d’argent surtout. Il espérait me trouver une bonne famille, des parents qui sauraient bien s’occuper de moi, dans ces lieux où « tout » s’achète et se vend ! Des enchères, des prix retentissaient à mes oreilles, sans que cela ne veuille dire quelque chose. Je pensais simplement qu’il allait me trouver ce qu’il disait : des parents qui m’aimeraient… Un homme d’âge mûr sorti de l’ombre d’une ruelle. Vêtu de noir, les épaules surmontées d’une peau de loup, il avait posé quarante pièces d’or sur les planches de l’estrade. Voyant la somme le propriétaire s’était rué sur le butin. Un trésor contre une orpheline, c‘était une aubaine pour lui. Sans même observer ni regarder l’homme, il avait lancé un...
le propriétaire vendue
le narrateur la tête déjà concentrée au comptage des pièces. L’homme m’avait saisie par la main et accompagnée à monter sur son cheval. Sur les chemins gelés de l’hiver, déçue, je m’étais remémorée dans le silence de la conversation, le propriétaire avide, comptant ses quarante pièces.
La nuit tombée, se rapprochant d’un château, l’homme parla brièvement
Merlin Macha m’a demandé d’assurer ton éducation.
Narrateur Jamais je n’avais vu cet homme, alors comment connaissait-il ma nourrice? Arrivés près des remparts, il avait fait un geste fluide de la main, le pont-levis s‘était alors baissé. Fronçant les sourcils, j’avais tout d’abord pensé : «je n’ai pas cru voir d’homme à la barre du levier!».
Merlin ( son : mécanisme ) non il n’y en a pas.
Narrateur ( son : percussion de pierres résonnant dans espace vide ) Son destrier mis aux écuries, nous avions monté des escaliers de granite jusqu’au dernier étage de la tour d’angle Ouest. De cette tour l’on pouvait voir le soleil mourir au-delà de la forêt qui s’étendait jusqu’à l’horizon. Alors que la lune était déjà haute dans le ciel, les rondes avaient commencé au-dessus de nos têtes. Placés dans une chambre sous-jacente aux gardes, j'entendais leurs pas résonner le long des poutres de bois. ( son : ouverture vieilles porte de bois ) Dans cette petite chambre, l'homme avait fait installer un lit, un coffre et une planche sur deux tréteaux couverte de livres.
Merlin Voici ta chambre, ici je t’enseignerai ce que je sais en échange de quoi, plus tard, après avoir remboursé ta dette envers moi tu seras libre. Tu dois savoir comme moi que tu devras être plus vigilante que Macha pour tromper ce monde, j’espère que ton instruction te le permettra.
Narrateur Ces mots s’étaient arrêtés ainsi, sans signification pour certains, ni explication pour d’autres. Il sortit me laissant dans le noir complet malgré les deux bougies qui éclairaient la pièce. L’heure était venue de dormir, les réponses viendraient sans doute plus tard.
Apparition Chapitre II
( son : pas vibrant sur des poutres en bois ) Narrateur Le soleil était à peine levé que l’on entendait déjà la relève de la garde dans la tour d’angle Ouest. N’ayant pas mangé depuis la veille, mon estomac m’ incita à faire ma première sortie. ( son : oiseaux, brise ) Au sortir des escaliers, les rayons de l’aube me brûlèrent les yeux, quand, je pris conscience que le château était vide. Pas une seule femme dans les cuisines, pas un seul cheval dans les écuries et surtout pas un seul garde sur le chemin de Ronde!
Merlin L’illusion est parfaite, hein? Narrateur Un frisson me traversa le corps et d’un geste brusque, je me retournais.
Merlin Je me présente à toi : Merlin. Es tu prête pour recevoir ta première leçon? Celle qui te sera d’ailleurs essentielle pour vivre ici.
Narrateur Surprise j’avais bégayé mes premiers mots depuis ses quelques jours.
Nell ( enfant 11 ans ) Pou-pourquoi y a t’il per-personne?
Narrateur Il n’avait rien répondu, m’avait tendue une miche de pain et invitée pour une seconde fois à monter sur son cheval.
La chevauchée ne dura que quelques secondes, jusqu’à arriver au premier arbre de la forêt, face au château et au bord de la route menant à celui-ci. Merlin Ce chêne est la marque réelle entre deux mondes : un monde jusqu’à ce château en ruine et un autre où tu vas dès lors apprendre à vivre. Pour y entrer, tu devras connaître certaines formalités dont je te ferais part. Le monde où tu vivais se déroulait au XIIIème siècle, celui dans lequel tu vas entrer est « intemporel ». On vit dans le temps réel, bien sûr, mais ici, tout se mélange : les peuples, les croyances, les inventions, les pouvoirs, les créatures. Si cela effraie au début on en devient rapidement partie intégrante.
Narrateur Sur l’écorce de l’arbre était inscrite une formule en latin, Merlin m’avait expliquée qu’elle servait habituellement aux hommes du monde réel pour retrouver les trésors enfouis des korrigans, mais ici elle représentait un mot de passe pour accéder à une dimension secrète, inconnue de la plupart des hommes : Ten.
Merlin Il faut placer tes mains sur le tronc de l’arbre et répéter plusieurs fois ces deux mots inscrits « Alphis ,Alphaus » jusqu’à ce que t’apparaissent … .
Narrateur Les mots n’avaient pas été dits plus de deux fois qu’une onde d’un bleu clair opaque puis fluide et transparent avait recouvert le paysage jusqu’au pied de l’arbre. Au travers, elle laissa apparaître une civilisation en pleine effervescence, la vie du château s‘était animée.
1ére Leçon Chapitre III
Narrateur Merlin m’avait conduit sur une surface ocre éloignée du château, comme pour m’en écarter.
Merlin Je te présente Yann, c’est le fils du forgeron, il va t’enseigner l’art de combattre. Étant une fille, j’ai pensé qu’une arme offensive te serait plus utile pour commencer. Narrateur Merlin avait placé une arbalète entre les mains de la petite fille perdue et l’avait laissée à son professeur. Merlin avait un projet pour moi.
Yann ( 14 ans ) Ton maître n’a pas choisi l’arme la plus facile à manipuler pour ta première fois.
Narrateur Le jeune homme eut un sourire compatissant et m’invita à avancer vers une cible.
Yann Comme il l’a dit mon père est le forgeron du château, il est connu principalement pour ses épées, c’est d’ailleurs pour cela que viennent tous les pages de la région.
Narrateur Il se positionna près de moi.
Yann L’arbalète est une arme de trait, de jet ; celle ci est petite, elle ne sera pas trop difficile à charger. Avec ça tu peux toucher une grenouille sur un nénuphar à cent mètres. Si tu sais viser bien sûr ( se corrigea-t-il ). Tu prends la poignée dans la main droite de sorte que l‘extrémité intérieure soit bien calée contre ton bras… Narrateur Il s’était mis derrière moi, avait placé sa main droite sur la mienne et de sa main gauche il m’avait indiquer, le bras tendu par-dessus mon épaule, la cible de chiffon et de paille à quelques mètres. Il avait ensuite tiré la corde de l’arc d’acier perpendiculaire à la poignée jusqu’à entendre la gâchette s’enclencher ( en un clip ). Il avait pris un carreau, la flèche des arbalètes, dans le carquois pour charger.
Yann A ce moment, tu prends appuis en décalant tes jambes et tu actionnes la gâchette. ( son : mécanisme ) Narrateur La flèche était partie avec une puissance telle, qu’elle me fit reculer jusqu’à me faire basculer sur la terre battue… En me relevant, je n’entendis qu’un grand rire!
Matthieu ( 13 ans ) Ha, ha, pathétique, qui a pu lui mettre ça dans les mains, ha, ha!!! Narrateur Je me relevais rapidement, et frottant la terre battue qui maculait mes vêtements je tournais la tête pour voir qui pouvait être aussi moqueur.
Yann Tu n’as rien d’autre à faire Mat ?
Narrateur Un jeune garçon se tenait le ventre, il riait tellement qu’il en avait mal.
Matthieu Excuse-moi Yann, désolé mais c’était…
Narrateur Le rire ne lui passait pas, mes joues rougissaient de colère, quand, ( son : feu ) de petites flammes me montèrent aux bouts des doigts, il rit de plus belle.
Matthieu Ha, ha, ooooh! Une sorcière, cela manquait ici…
Narrateur Ces mots stoppèrent le processus.
Matthieu Bonjour sorcière, je m’appelle Matthieu, je suis page au château sous les ordres du père de Yann et du seigneur Victor, enchanté, sans mauvais jeu de mots.
Narrateur Il repartit à rire, son humour avait l’air de le satisfaire, mais, cette fois ci, il nous fit grâce de sa présence en quittant le terrain d’entraînement.
La leçon avait duré toute la journée, à force de tirer la corde de l’arbalète mes doigts avaient rougi jusqu’au sang. Yann monta de l’eau fraîche du puits et me plongea les mains à l’intérieur.
Yann Merlin m’a dit que tu te nommais Nell et que tu venais de l’Erèbe?
Nell L’Erèbe? ( Ce mot m’était totalement inconnu )
Yann C’est le monde des hommes.
Nell Oui, pourquoi?
Yann Non pour rien, c’est…non pour rien… Tu comptes vivre ici? ( Avait-il dit rapidement )
Nell D’après ce que j’ai compris, je n’ai pas trop le choix. Pourquoi appelles-tu mon monde : l’Erèbe ?
Yann Dans une légende grecque c’est une région obscure où rôde la mort. Et tout le monde sait que le monde des hommes peut être dangereux pour nous.
Nell Mais moi je suis bien un homme, enfin non! Une fille. Pourquoi tu dis ça? je suis pas dangereuse? j’ai rien fait?
Yann C’est plus compliqué, je ne peux pas t’expliquer ça en quelques mots. ( Pour détourner la conversation, il avait dit Si tu veux, demain, je te ferai visiter le château en même temps qu’à Matthieu. Il n’a toujours rien vu à part les écuries et les terrains d’entraînements. Je demanderai à Isa aussi, si sa mère ne lui interdit pas une fois de plus de descendre dans les basses cours du château.
Dernière édition par angélique E le Sam 24 Mars 2012, 23:22, édité 1 fois.
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