Attention, spoils dans ce qui suit.
Contrairement à Squill, j'ai bien aimé le coté grandiloquent, théatral du jeu d'acteur. Ce n'est pas souvent que je l'apprécie mais là, dans ce cadre, je trouve qu'il colle assez bien bien.
Le début est ovniesque et je me suis bien demandé ce qu'était ce personnage qui éructe longuement dans mes oreilles avant de se plaindre comme un personnage de cartoon. Entrée en matière étrange mais c'est ça que j'aime, sortir des sentiers battus. Au final, j'aimerai ou non, mais je ne vais certainement pas me plaindre d'entendre des choses inhabituelles. Au moins ça a le mérite d'avoir été essayé.
Par contre, toujours sur le jeu d'acteur, dans le bar, Robert Tripoux est effectivement bien lucide pour quelqu'un qui a trop bu (même si "100" verres est bien évidemment une exagération du serveur, tout comme les 42 suivants sont, de toute évidence, un clin d'oeil plus que la réalité).
Concernant la lenteur et les répétitions, perso, j'aime bien les histoires qui prennent leur temps pour s'installer et pour se faire narrer donc c'est tout bon pour moi. 24 minutes c'est long, mais justement, ça m'a bien plu. Finalement, ce qui me gène le plus, c'est au contraire les parties un peu trop rapides : le retour au calme de Killian, son amitié soudaine. Bon, j'admets qu'il n'y a que 7 jours pour faire de grandes choses mais, sauf si effectivement quelqu'un tire les ficelles, et on le découvrira peut-être plus tard, ça me semble aussi précipité qu'un début de partie de jeu de rôle pas trop roleplay.
Les interludes musicaux, rien a dire. La bande son est super bien choisie et, là encore, j'apprécie de pouvoir écouter des extraits un peu plus longs que d'habitude. Mention speciale à la musique Irlandaise après avoir rencontré Kilian. Good choice !
Par contre, Daronne, il faut absolument que tu fasses relire tes scripts dans ton entourage par quelqu'un qui maitrise un peu le Français. "Le cas échéant", ça veut dire "Dans ce cas", ça ne veut pas dire "dans le cas contraire", donc tu as ici un joli contresens. (Par ailleurs, je pense que cette partie là était superflue. Pourquoi ici s'adresser au quatrième mur ? Surtout pour lui dire des banalités ? Ça sort l'auditeur de l'univers dans lequel tu essaie de le plonger et qui est suffisament étrange pour ne pas prendre ce risque, à mon humble avis).
Un autre qui m'a fait sursauter, grincer les dents voire désesperer de l'avenir de la francophonie : résurrecter !? Hein ?! Une resurrection, bien sûr, mais le verbe c'est ressusciter.
Personne n'est à l'abri d'une telle faute, bien entendu, mais si tu t'étais fait relire, ça aurait sauté aux yeux de ton correcteur.
Ça pourrait aussi aider à supprimer des bouts de phrases inutiles qui alourdissent le tout. Par exemple pourquoi sentir le besoin d'expliquer que Kil est le diminutif de Kilian ? Qui est stupide au point d'avoir besoin de ça ?
Côté bruitages, c'est perfectible. Effectivement quelques piecettes pour payer plusieurs verres (même s'il n'y en a pas eu 100), ce n'est pas crédible. La scène de l'accident est aussi un peut en dessous de ce qu'elle aurait pu être. Le bruit des pneus fait penser à une voiture légère, pas à un camion, quant bruit de choc, ça évoque plus des caisses renversées qu'un corps.
Enfin, concernant le choix du nom de Tripoux, effectivement c'est étrange. Ça ne sonne absolument pas Américain et il faut attendre d'être en Arizona pour réaliser qu'on était en californie.
Conclusion, une oeuvre étrange. Interessante par bien des cotés et un peu bancale par d'autres. L'impression reste positive cependant.
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Enfin bon, je vais pas te forcer, hein ! 