Commençons du début, comme il se faut. Ma première réaction est peut-être bien le souffle et les pops dans les premiers épisodes (d'ailleurs, pour la narratrice, c'est carrément un hum dans toutes ses consonnes labiales, on a l'impression que le compresseur s'est tiré une balle dans la tête. Mais en fait, elle a carrément touché le micro, non, c'est pas possible ?), et ma deuxième serait bien mon impression de léger accent belge parfois, et la ressemblance avec Jay/Velvorn

. Il y a des espèces de clics aussi dans les premiers épisodes, on dirait le résultat foireux de l'équaliseur des dynamiques quand il est réglé trop sec. C'est un peu ce qu'on retrouve sur les vinyles comme clic.
Il est évident que la musique est bien, que le scénario a l'air bien, et les ambiances de même. C'est presque dommage d'avoir exporté ça en 128 kbps, un son un poil plus cristallin (même en partie par effet placebo) aurait été agréablement reçu.
Sinon, dès ma première écoute du premier épisode, il semble évident que ce n'est moins une saga mp3 qu'une fiction radiophonique (ou pensé comme telle tout du moins). Le dialoguiste qui a rédigé les répliques est plutôt bons, et les voix sont vraiment charmantes (sens propre). La diction du personnage principal masculin a de belles accentuations théâtrales, je serais grandement surpris d'apprendre qu'il n'a pas fait de théâtre ou qu'il n'en est pas un fervent partisan. Mais la narration étant assez littéraire et lyrique, ça colle vraiment bien (moi qui n'apprécie pas le jeu d'acteur des théâtreux car trop emplie de fioritures, de grands airs, d'exagération, etc... là, il est juste berçant et colle à la focalisation interne).
Sinon, le rythme, malgré le fait que l'on ait une unique voix et quasiment que de la description et de la narration, est assez vif et entrainant. La courte durée des épisodes mêlée à cela, on ne s'ennuie pas du tout, et les choses avancent à bon train. Bref, c'est agréable et une vraie performance que j'applaudis car rares sont ceux capables d'écrire (et de le jouer pour l'interprète s'il est différent du dialoguiste) de telle façon.
Et autre point positif, y'a de la matière. On a de quoi écouter, et s'occuper.
Néanmoins, personnellement, ça me semble un poil trop visuel. Plus encore, les répliques ressassent ce qu'on peut deviner parfois en audio, ce qui me laisse penser que le dialoguiste n'est peut-être pas le mixeur. Enfin bref, que ce soit pour de la radio ou pour de la saga mp3, sa félicité est qu'on doit l'écouter plusieurs fois si l'on est resté passif, mais c'est aussi un désavantage car dans chaque épisode, il y a beaucoup de description. Et si l'objectif était d'enfouir des détails importants parmi d'autres moindres, là, la surabondance fait qu'on n'enregistre rien, et non pas de façon sélective, donc objectif non atteint s'il était. Et enfin, le manque de cliffhanger est assez handicapant, c'est moins le cas si c'est une saga, mais une erreur considérable pour de la radio ! Et les fins d'épisodes sont brutales, coupées pour certaines (un petit fondu sur les ambiances ne fait pas mort d'homme).
Et pis bon... virer le bruit de fond, ou même le clic de souris en début d'épisode 11, aurait été sympa... Une petite suppression par échantillonnage aurait été sympa. C'est bête d'avoir une aussi bonne qualité micro pour nous faire profiter d'un splendide bruit de fond (lui aussi de bonne qualité, on peut pas lui le reprocher). Sans oublier la saturation qui apparait à partir de l'épisode 10-11, quand il y a des discours directs (et c'est d'ailleurs là qu'on voit la faiblesse du jeu d'acteur, mais bon...).
En bref, c'est du bon, et la/les personne/s qui fait/font ça a/ont du talent. Mais le medium audio est peut-être mal employé, bien que l'aspect technique du mixage ne soit nullement à remettre en cause. Je m'en vais écouter tous les opus. (Ces critiques ont été données sur le premier chapitre uniquement)
(une fois intégralement écouté, peut-être une analyse de scénar de ma part, on verra selon le temps libre)EDIT : est-ce que je peux juste souligner les tags des épisodes ?

StarWars, Communisme, Rouge, Red, Raoulito MON DIEU
