Petit récapitulatif de cette aventure qu'ont été ces joutes du téméraire.
Depuis le début de la semaine, je pillais progressivement mon Home Studio pour rassembler tout ce dont j'aurai besoin + ce dont Aspic aurait besoin + ce qui serait certainement utile + ce qui ne serait peut-être pas utile, mais qui nous manquerait si ça se réveillait...
Résultat, un petit mètre cube de cables, de micros, de pieds de micro, de sono, de casques, d'appareils divers et leurs alimentation, et les prises multiples, et les rallonges et l'equipement informatique, les CDs et même un rack fabriqué spécialement pour la circonstance dans une
table basse ikea et je passe une bonne partie de la soirée à ranger ces cables dans mes belles boîtes empilables (pratiques, n'est ce pas ?) contenant habituellement mon outillage electro portatif.
J'avais même prévu d'emporter deux rouleaux de 100 metres de cable audio (ainsi que des connecteurs et un fer à souder) au cas où il aurait fallu tirer une ligne.

Quelques heures de sommeil, pas beaucoup, mais pas besoin de réveil pour me lever à l'aube. L'excitation du weekend monte déjà et c'est le chargement de la voiture avec pour objectif d'utiliser le moindre centimetre cube du coffre. Vous connaissez Tetris ? Ben voilà. C'est pareil, mais en 3D.
Ça ne suffit pas pour autant et je sacrifie un siège pour pouvoir caser le reste.
Dans la foulée, Akira et Luciole arrivent par le metro, il n'y a plus qu'à trouver une place pour leurs sacs, un petit café et en route !
Longue la route, longue... Mais bien sympathique. On se la fait tranquille en parlant livres et sagas MP3 (what else ?) et c'est bientôt Nancy puis Vandoeuvre puis enfin la fac qui nous montre son architecture étrange de boule de curling géante.
La fac est studieuse, il y a cours encore, mais les orgas, notamment Sanction, Mario et FX (et d'autres dont je n'ai pas retenu le nom) sont déjà à pied d'oeuvre et nous accueuillent avec la sympathie dont ils sauront faire preuve tout au long du weekend malgré le stress et les journees de plus de 20 heures qui vont s'enchaîner comme des perles sur le fil de Sephrenia.
Nous déchargeons la voiture et commençons à faire l'état des lieux, Akira prend en main l'organisation de l'espace Saga Audio, et dès qu'Aspic pointe son rostre, c'est le grand déballage dans l'amphithéatre pour mettre en place les micros, installer la régie et tirer tous les cables nécessaires à la réalisation de SynopsLive. Les Sagaspheurs arrivent progressivement, j'en connais déjà pas mal de visu, c'est un vrai plaisir que de les retrouver et aussi de rencontrer les nouvelles têtes. C'est là que je puis confirmer que InkS a la même belle voix radiophonique IRL que derrière un micro, pareil pour Signez, d'ailleurs.
Nous nous affairons, testons les branchements, inventons des solutions, les uns à l'audio, les autres à la diffusion, d'autres encore à la video. Une vraie fourmilière qui s'active dans la bonne humeur et la concentration. Le régisseur de l'amphi tique un peu quand Aspic négocie une fin des essais vers 22:30. 22:00 heures seraient mieux pour lui, mais finalement, il revient et nous confie carrément la précieuse clé de l'amphi (c'est bien parfois d'avoir les cheveux gris, ça inspire confiance). Ainsi parés, nous avons tout le temps (disons plus de temps) pour assurer une installation nickel.
Passons sur les péripétie du repas du soir où après avoir fait par erreur le grand tour de la fac à pieds et s'être vu fermer la porte d'un restau qui n'avait plus rien à manger, nous devons nous rabattre sur le McDo puis improviser une chaise à 3 mains (merci mes vieux cours de secourisme) pour ramener Sephrenia dont la jambe s'est coincée et qui gardera le sourire malgré la douleur et la maladresse de ses secouristes, pas aidés par la fatigue qui commence à peser. Heureusement Asmoth passait par là en voiture donc le retour à la fac sera grandement facilité, ne restera plus que le transport vers l'amphi, où nous pourrons nous régaler de hamburgers froids et de frites fades. Pas grave, on avait faim et l'expédition aura été un bon moment, elle aussi, malgré tout.
Les heures s'allongent, le boulot continue, Aspic et l'équipe de SynopsLive sont au taquet pour finir les essais et enregistrer les jingles (Nooon! Pas de fou rirrrr...hahaha!).
Allez, basta. Tout est dans la boîte, on évacue, il est temps de dormir un peu. Les couchages plus ou moins improvisés dans les salles de classe, les ronflements, les matelas qui craquent et réveillent les autres, ceux qui ont froid, ceux qui ont des insomnies, ceux qui ont envie de prolonger la discution sur des sujets fondamentaux et urgents (analyse théorique des intervalles dans les différentes gammes musicales). Quand 5 heures sonnent, on laissera là ces considérations, surtout qu'Aspic n'était pas là pour nous expliquer, pour fermer les yeux quelques temps avant d'attaquer pour de "vrai".
(...)
7 heures déjà. Le jour commence à poindre, il ne fait pas beau, mais je m'en fiche, je n'ai pas l'intention de sortir. J'efface les dernières trace de sommeil à l'eau fraiche des sanitaires de la fac et commence à préparer l'équipement qui servira à animer le stand Saga Audio. La fac commence doucement à bourdonner, les bénévoles et organisateurs ont déjà de petits yeux, mais toujours le sourire, les stands se montent dans un silence feutré, les tables se transportent, les cartons se déplacent, les transpalettes roulent, les dormeurs émergent, les tables de jeu prennent forme, le café fume, les sourires reviennent, les rires fusent, ceux qui ont roulé la nuit arrivent et le weekend commence vraiment. C'est partiii !
La suite se déroule comme dans un rêve. Avec la précieuse assistance d'Akira et de quelques acolytes non moins utiles, nous transformons ce couloir de fac en véritable village avec une belle agora où chacun pourra papoter comme il le souhaite avec qui il veut, l'avant-garde de JBX arrive et commence à décorer les murs avec de magnifiques dessins de RdA, puis Nico & Matt viennent ajouter leur patte à la décoration par une superbe affiche d'Adoprixtoxis, on accroche le drapeau de Netophonix, improvisons des affichettes, un planning approximatif, je vois encore plus de têtes connues IRL ou par les photos, turbine tant et plus pour finir l'installation de la sono, négocie avec les organisateurs dont certains étaient fort inquiets de voir cette dernière perturber les autres stands, me repose entièrement sur la capacité d'organisation et d'improvisation de l'ensemble des sagaspheurs et ça marche !
Heureusement parce que ce n'est pas terminé, expliquer le fonctionnement de mon Zoom H2 pour les interviews, préparer ce qu'il faudra pour le quiz, diffuser le making of de Flo qui fera bien rire les visiteurs (désolé de n'avoir pas pu diffuser les autres, l'environnement s'y prêtait peu, mais ce n'est pas du travail perdu, ça resservira, promis), courir vers l'amphi pour valider que les conférences auront lieu sans problème avec la régie d'Aspic au milieu et pour expliquer au sympathique maitre de conférence comment mettre en route la sono de l'amphi, voler quelques instant pour en passer un peu avec les pauvres invités auto-assignés aux dédicaces, feuilleter la BD de RdA, me faire prendre en photo et signer mes premiers autographes (oui, ça fait bizarre, mais c'est sympa), ressusciter Zarakaï-fan-du-29 pour faire marrer tout le monde, courir encore, grignoter un sandwishe, discuter avec les uns et les autres, lancer la sonorisation du quiz, oublier de mettre le micro du minidisc d'Aspic sur ON, poser quelques micros pour Ghislain et ses camarades de Maigh Tuireadh qui ont eu l'excellente idée d'organiser un petit jeu où il fallait découvrir des génériques célèbres...
Et pendant ce temps là, imperturbables, le village continuait à pulser sa joie de vivre, Batteur fou faisait enregistrer des voix à qui voulait se prêter à l'expérience malgré le brouhaha, Asmoth démontrait qu'on peut enregistrer avec un micro de plastique dans un lecteur de cassettes, Le Mago subjuguait son assistance avec ses tours de magie (j'ai pas tout regardé mais je me suis bien marré sur le numéro où Le Castor ne trouvait pas les boules de mousse rouge

).
Tout doucement, mais avec grande vitesse, l'après midi a suivi le matin et il était bientôt temps de ranger le matériel pour aller écouter Maître (de jeu) PoC nous raconter avec la mélancolie qui le caractérise les parties "sérieuses" de son jeu de rôle. Une bonne barre de rire qui a fait du bien pour se décontracter avant... avant la suite.
Ahhh ! La suite, The masterpiece. On a déjà tout dit de cette émission de folie que fut SynopsLive. Je rebranche rapidement la sono comme sur les notes que j'avais prises la veille. Vraiment comme ? Non, j'inverse par erreur les cables d'insert vers le compresseur, ce qui donne quelques sueurs froides à Aspic qui n'en avait pas besoin. On résoud tout ça rapidement, et le premier jingle peut arriver sous les vivas du public. Inutile de dire que je me serai bien marré pendant cette émission. Je m'installe à différentes places dans l'amphi pour constater que le son est vraiment bon, ce qui ravis les animateurs, un peu de stress en moins.
Bref, ça passe vite, trop vite, mais je n'ai pas vraiment grand chose à faire que de me laisser porter par l'émission, disponible en cas de soucis, mais comme ça gère super bien du coté de la régie, je peux dire que j'aurai bien profité de ce SynopsLive et de ces interviews pleines d'humour , cloturé par un retour de Gzor sympathique (le retour, pas Gzor. Gzor, c'est un méchant). Chouette idée que celle là. On aurait du le faire avant le départ en catimini de JBX, il nous aurait fait les polyphonies corses dont il a le secret.

Brayffe. L'émission se termine en apothéose et tandis que l'amphi se vide doucement, la pression redescend et la fatigue reprend le dessus. On organise tant bien que mal, plutôt mal que bien, une navette pour ramener les SynopsLiviens en centre ville, ville que je ne connais pas et qui est completement perturbée par l'installation récente du tram, à ce que j'ai pu comprendre. En fait c'est surtout mon GPS qui est perturbé, il montre des bout de carte qui changent toutes les secondes, impossible de suivre le moindre itinéraire, même pas une direction globale. C'est donc à l'instinct que je me dirige, lequel est tout aussi pertubé par la fatigue. Après moult demi-tours, en se servant du GPS en mode carte uniquement et un radio-guidage par telephone, voici enfin la rue tant recherchée et après avoir dit au revoir à l'équipe de la radio, nous sommes sur le point de rentrer quand une des voiture refuse simplement de démarrer. Il est donc deux heures du matin à peu près et nous trifouillons dans le moteur, faux contact de la batterie apparement. On finit par démarrer et vivement mon lit parce qu'on n'est qu'à la moitié des joutes et que le Dimanche sera tout aussi long.
Heureusement, Sanction, toujours au petits soins pour ses invités nous dégotte une salle libre et, ce coup-ci, il n'y aura pas de discussion diverse. Si je pouvais dormir 4 heures, ce serait vachement bien.
(...)
La lumière monte doucement des fenêtres hautes de la salle. 7 heures, toujours pas besoin de réveil, j'ai fort bien dormi, suffisament en tout cas pour avoir envie de me lever, de prendre un petit déjeuner avec un succulent chocolat (sans lait, beurk) et des viennoiseries et d'aller recommencer la noria de matériel depuis l'amphi vers le village. Je profite du calme pour lover les deux kilomètres de cable que j'avais apporté et ranger tout mon matériel qui ne sera plus utile.
Lorsque j'ai terminé, la fac recommence son bourdonnement léger puis doux puis plus fort, et c'est reparti pour un tour. Batteur fou a des petits yeux, il s'est fait une nuit blanche. Après les deux heures de sommeil de la veille, ça commence à faire long. Je conviens avec lui que nous ne prolongerons pas le stand d'enregistrement de sagas MP3, le programme du matin allant rapidement être chargé, il rassemble donc son matériel et va prendre un peu de repos.
Nico, Matt et Poc se mettent au turbin, dédicacer, dédicacer et dédicacer encore, tandis que les files d'attente ne semblent pas se désemplir. Dans cette foule qui s'amuse, il me semble bien inutile d'essayer de diffuser quoique ce soit, même une rediffusion de Xantah est largement ignorée, il faut admettre que nous n'étions toujours pas dans des conditions d'écoute idéale, et puis les amateurs peuvent toujours aller l'écouter au casque auprès de Nico et Matt.
Du coup, je commence à ranger pour ne laisser que ce qui serait éventuellement utile au concert de Magoyond, et j'ai du temps libre, que je pourrai employer à discuter avec les uns et les autres, enregistrer des bêtises pour PoC à la recherche désespérée de phrases intelligentes, m'asseoir, j'avais presque oublié comment c'était, et dédicacer un disque dur, des affiches, et obtenir une dédicace de Siridius et de Fox 54.
Midi, il est temps de lancer le concert de Magoyond. Finalement il semble inutile de sonoriser quoique ce soit, je vais donc pouvoir ranger tout ce qui restait, ce qui me donnera du temps pour manger tranquillement et d'aller assister à la conférence de Nico et Matt. Encore une excellente conférence d'ailleurs, encore un bon moment de passé.
Voilà, l'après midi est bien avancé, je pensais partir assez tôt car il reste de la route avant la capitale (l'Européenne), mais en fait j'ai vraiment pas envie de partir. Chargeons la voiture, ce sera déjà ça de fait et prenons tout notre temps pour dire au revoir. Las, il faut que ça ait une fin, alors c'est le départ avec Akira, Luciole et Dshubba qui nous accompagne jusque Thionville, puis le Luxembourg, puis la longue autoroute du soleil vers Bruxelles, à désespérer de trouver une aire qui propose du café, à discuter de choses et d'autres, toujours dans la bonne humeur, portés par les ondes positives qui nous ont baignées pendant le weekend.
22:00, dernières embrassades, arrivée à la maison à 22:30, je vide rapidement la voiture et ne résiste pas à l'envie de jeter un oeil sur le Netophonix où les premièrs témoignages ne se sont pas fait attendre. Malgré la fatigue, impossible de dormir et ce sera une nouvelle nuit de 4 heures avant de retourner au boulot, mais boudiou, quel weekend !
Depuis, je suis sur un nuage.
