En fait, je suis en train de penser que ce topic sert un peu plus ce que ce qu'on veut bien lui le permettre. C'est vrai que la réponse facile est de dire que l'auteur fait bien ce qu'il souhaite, mais si on répond ça à chaque problématique, on ira pas bien loin. Sans aller dans de la métaphysique, je crois que c'est surtout un contexte et une capacité.
- Si l'on se base d'un point de vue purement historique, le mp3 pour notre génération est là pour divertir : musique, sketch, radio, et malheureusement, divertir est connoté par les terme s'amuser, rire etc ... Même en prenant pour base de notre milieu des choses comme du Pérusse (bien qu'on s'en éloigne pas mal), ou Matruc, ou PoC, ou RDA, tout part d'un cadre humoristique)
- D'un point de vue social, les plus pessimistes vitupérant un ère de dépression, de lassitude poussée et d'institution à tout pouvoir, l'humour est là pour empêcher le premier, amoindrir le second, et se révolter contre le troisième.
- Puis ensuite, plus lié à l'auteur lui même, disons que ça part aussi de ses connaissances et capacités littéraire. Il se trouve, et c'est un fait bien plus qu'un jugement, que l'humour est là pour palier une faiblesse d'écriture (du moins, c'était vrai autrefois dans les débuts du théâtre et du cinéma, et il y a peu, ça pondérait notre milieu dans certains cas). Le fait est qu'écrire du dramatique est plus compliqué que de l'humoristique pour celui qui n'a lu que des Astérix, voyez-vous ? Bien sûr, ça n'en fait pas moins un bon créateur s'il excèle dans le domaine qui est le sien : PoC s'est axé sur l'humour, il y est performant, mais sur du sérieux, nous n'avons pas d'information. Trent lui même a dit être passé au sérieux car las et moins attiré, moins doué pour le comique ou le burlesque.
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Comme dit, dans le sérieux, on ne peut pas se dissimuler sur des alembications douteuses du pourquoi de la situation. Malgré le caractère invraisemblable qui peut exister, il doit néanmoins paraître une logique plus sensible que dans l'humour (qui nous en éloigne par son caractère décalé).
C'est un peu comme le coté obscur de la force :
l'humour n'est pas moins puissant, il est juste plus rapide à atteindre. Sa route a moins de virage et de checkpoint.
Là où le sérieux semble plus difficile, c'est qu'il faut poser, non pas juste un cadre, mais aussi les faits ; développer davantage les personnages pour qu'il se distingue non pas par leur simple répliques mais par leurs réactions. Ce n'est pas non plus avec un bruitage de "pouët" que l'on créé, il faut une ambiance et un mixage un peu plus poussé, non pas parce que l'humour n'en a pas besoin, disons juste que c'est simplement pas indispensable pour atteindre son but dans le drôle, alors que dans le sérieux, c'est une insertion.
Le sérieux doit attirer l'attention et doit séduire par des appels autre que des répliques chocs et simplistes. C'est là que le talent de mixage prime, et qu'une bonne amorce est nécessaire pour attirer l'attention de l'auditeur pour ensuite lui développer l'histoire (et pas l'inverse comme ce qui est fait majoritairement jusqu'à maintenant, et qui est de moindre gravité vu que nous sommes demandeur de ça. Mais en radio par exemple, le mec en train de clavioter ou de lire son bouquin doit être tiré de son environnement pour tendre l'oreille et s'intéresser à ce qu'il entend).
De ce fait, le sérieux n'en est pas moins plus compliqué, mais plus long à mettre en place, et nécessite de l'expérience littéraire, artistique et technique.
(avis personel)
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En tendant un peu vers un autre débat que l'on avais eu, c'était "parodie, facilité ou difficulté". Bien sûr, ça dépend tout de ce que vous faites ! Je suis plutôt d'avis de changer le terme de parodie en pastiche, car, toujours le même problème :
les connotations.
Parodie n'est pas pastiche, la parodie sous-entend l'humour alors que le pastiche n'en fait pas mention première. De là, appelons-nous parodie la "simple" (dans le sens de "unique") reprise du cadre (cf DGSCE) ou alors l'adaptation (reprise d'un fil directeur), ou alors le pastiche (reprise des évènements à notre sauce) ?
Mais ce n'était qu'une aparté, car ce n'est pas le débat. Tout ça pour dire que dans l'humour, entre pastiche-et-parodie et création-d'un-univers, l'un n'est pas plus simple que l'autre (je vous redirige vers le topic adapté où j'ai fait un topo là dessus)
Maintenant, effleurons une réalité : dans le cadre de la sagasphère tout du moins, le med-fan est plus souvent associé à l'humour que le futurisme. Les deux se prêtent aux deux styles, mais l'historique du mp3 (et de la saga audio) l'a conçu comme ça. Et même quand on évoque le sérieux, c'est quoi qui est sérieux ? Est-ce l'intrigue ? Est-ce les répliques ? On peut inclure de la légèreté dans des répliques sans qu'elles ne soient pas pour le moins sérieux ; et je ne citerai comme exemple que V:tBD, Urban Révolution ou encore les créations de moi.renard.
Encore une connotation, il n'est pas rares que quand on mentionne le mot sérieux, on pense à la tragédie, au dramatique, ou simplement au "barbant".
[quote="Velvorn"]Remercions donc en ces temps tous les scénaristes qui nous ont donc pondus 80% du travail que nous produisons
[/quote]
Là apparait l'évolution de la sagasphère. Autrefois, créateur signifiait
scénariste-acteur-mixeur-webmaster. Aujourd'hui, les rôles se répartissent, ce qui n'est pas systématique (tant mieux) mais ça se dé-rarifie (tant mieux). C'est là qu'on voit que le statut du forum de scénariste, de comédien et autre se justifient : quand on tend à se spécialiser dans un domaine, on n'en devient que meilleur
(ça aurait pu être le cas sans se spécialiser, mais ça aurait pris plus de temps). des gens qui n'ont pas la prétention de se dire acteur, ou mixeur travaillent davantage leur texte, ou alors le laisse mûrir et macérer dans leur esprit.
Les écarts apparaissent dans des concours tel que celui de la saga de l'été (tiens donc, j'y reviens) ou les meilleurs scénarios (entendez par "les plus complexes") sont quasiment exclusivement par les vieux de la vieilles ou par les scénaristes (avec des fois le concours qui nous permet de découvrir la perle rare).
Et ce précédent paragraphe fonctionne avec les différents domaine évoqués : autant scénario de jeu d'acteur, et mixage.------------------
[quote="melfice737"]Le "problème", c'est l'émulation. Beaucoup de gens se lancent dans la production d'une saga en voulant "faire comme".[/quote]
Je ne pense pas que le mot "problème" soit des mieux choisit, mais je suis globalement du même avis. Non pas que le soucis soit dans le fait que les gens se lancent dans l'aventure car adorateur de tel créateur ou création
(c'est l'inverse, c'est une bonne chose, ça attire des gens sur des forum comme celui-ci qui se découvrent des passions communes), je pense que le soucis est plus dans la vision qu'on les gens du travail nécessaire.
Ce n'est pas un argument nouveau : les nouveau se décourage par la charge de travail conséquente, ou aussi par le manque d'engouement des gens lorsque le scénario n'est qu'une parle copie, ou lorsque l'humour est du pipi caca (qui aime que pourra remarque, à un certain leveling, j'apprécie aussi). Je pourrais aussi revenir à la notion d'art, au fait que le terme de "
création" soit des mieux choisi pour qualifier les épisodes et autres des
auteurs (aussi un terme bien choisit). On est là pour produire du nouveau, ou du sensationnel, s'il n'y a pas création, on passe à la production, et c'est là que ça délaisse mon intéressement au milieu dans lequel nous sommes.
(Si je bosse en radio associative et non privée, c'est pour la liberté de création que celà m'offre. Autrement, un simple check permet de rentrer dans le carcan de la radio privé)
Je terminerai rapidement sur ceci :
Comme il a été mentionné, les émotions sont ce qu'il y a à faire transmettre à l'auditeur, c'est même le quasi seul intérêt et/ou objectif de la saga mp3. Certains considère une saga "complète" une saga qui dispose de sérieux et d'humour. Je ne contredirais pas cette affirmation, mais je la relativiserai néanmoins au but du créateur. En Art, une peinture très laide sera esthétique, esthétique dans un sens créatif et stylistique, l'esthétique à ne pas confondre avec l'esthétisme ! Si le but du créateur est la folie, sa création très bien réalisé ne sera pas forcément ultra agréable à attendre, vu qu'elle nous fera tourner de l'œil, mal au crâne, ou avec des gargouillis au ventre. De même, n'est pas complet ce qui est le plus accessible (ne soyez pas américain sil vous plait ; même si vous partager ce bord, soyez large d'esprit).
Aussi, si l'unique but est de faire rire, alors l'humour est de mise. Si le but est de s'attacher aux personnages, alors le dramatique est adapté : de la tristesse, de la pitié, de la compassion, de la sympathie, de l'humour aussi, etc ... Si le but est de développer une haine contre un personnage, quitte à ce que l'auditeur monte sur ses grands cheveux rien qu'à l'écoute, et incendie l'auteur par la mauvaise humeur latente qui en a résulté, alors le but est atteint.
C'est le tout relatif.